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Qui m'aime me suive...
16 mai 2007

J+12, toujours les premières impressions !

Et voilà. Je viens de perdre une heure à corriger le message d'hier, et une demi heure de plus à gérer ma demande de permis de travail pour la Colombie... chercher l'adresse email du Colsulat ici à Montréal pour savoir s,il pourront traiter ma demande à la place de celui de Paris dont je dépends... puis répondre à la Proviseure du Lycée qui veut m'embaucher comme professeur de français à la rentrée prochaine, et à qui il manquait des informations pour remplir les même documents de demande de permis de travail qu'elle doit ensuite m'envoyer ici... enfin. J'étais venue ici à la bibliothèque pour vous raconter la suite de mes péripéties, et enfin rattraper mon retard mais je crois que cela ne sera pas pour aujourd'hui ! Il ne me reste plus donc qu'une heure et demi sur les trois gratuites auquelle j'ai droit par jour.

Je me lance quand même.
J'en étais donc à mardi 8 mai 2007. Maman téléphone le matin. Elle a consulté mon compte sur internet : mes sous sont rentrés. Je vais enfin pouvoir en retirer et faire de vraies courses. Ce que je m'empresse de faire. Ce sera donc ma journée courses. Non seulement j'achète des denrées alimentaires de première nécéssité afin de me substanter, mais aussi quelques babioles qui peuvent améliorer mon quotidien : du savon, de la crème réhydratante pour ma peau qui se craquelle dans le vent sec et froid de Montréal, une boule à thé,...
Je me suis même acheté de la patafixe pour accrocher sur mon mur les quelques photos et cartes postales que j'ai emmené avec moi, histoire de personnaliser et de m'approprier un peu mon espace personnel.

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Ma chambre, un peu personnalisée...

Et aussi un bidon de javel et de la ficelle. Pour auoi faire me direz-vous ? Eh bien figurez-vous que dimanche, lendemain de mon arrivée chez moi, j'ai fait une grande lessive... presque tout mon linge éatait sale. Très sure de moi, j'ai tout mis dans le tambour, persuadé que rien ne détaignait. C'était sans compter mon tout nouveau pantalon sarouel noir, acheté la veille de mon départ dams une boutique conseillée par ma chère et tendre Aliénor. Et le pire, c'est que comme certain tee-shirt trempés de transpiration avaient seché en boule dans le sachet magique de linge sale, et que je craignais de ne réeussir à enlever l'odeur, j'ai programmé la machine sur le plus chaud possible. Conclusion ? J'ai foutu en l'air trois, voire quatre de mes cinq tee-shirt en coton. Il n'y a que le plus foncé qui y a survécu : il avait déjà une couleur suspecte à l'origine, entre le marron, le vert militaire et le bleu antracite (oui, oui, c'est possible!). Le blanc, lui est devenu gris marbré, le bleu ciel est devenu bleu-gris marbré, le rouge qui pète, est devenu rouge terne foncé qui pète plus du tout, éagelement marbré de gris... et le vert d'eau est devenu terne relativement homogène. Le pire c'est que je me revois dire à Ludovic qui m'expliquais alors les programmes de la "laveuse" (comme ils disent ici) : « Non, non... t'inquiètes pas. J'ai aucun vêtement qui déteigne !!!» J'ai donc eu l'idée de me faire des tee-shirt hippies, avec des décolorations à la javel, pour leur donner une deuxième vie. J'ai donc fait des noeux, roul, tourné, plié les tee-shirt, puis noués avec de la ficelle... et je les ai trempé dans la javel une petite heure. Résultat ? Le blanc-gris-marbré est devenu jaune-pipi, le bleu-gris-marbré est devenu vert-pipi-malade, et il n'y a bien que le rouge-terne-foncé-qui-pète-plus-du-tout-également-marbré-de-gris qui ait retrouvé vie, avec de superbes rosases de décoloration blanche et roses ! Le vert d'eau, même devenu terne, était encore potable, alors je ne lui ai imposé aucune autre torture chromatique. Voilà.
Et croyez moi, cela n'a rien à voir avec les "laveuses" et les "sécheuses" canadiennes, qui portent des marques disparues de la circulation en France (Frigidaire, Mielle...), et qui ont des looks des années 60, certainement parce qu'elle sont en circulation depuis cette époque. Oui, apparemment, ici on fait durer l'électroménager, et dans toutes les appartements où je suis allée pour l'instant, les cuisiniéres, les machines à laver, les sèche linge, les réfrigérateurs,... sont des appareils usagers, anciens, et qui durent magnifiquement. Et il est semble-t-il toujours aisé de les acheter d'occasion. Je crois qu'il y a derrière tout cela, en plus de l'idée de ne pas jeter un appareil qui fonctionne, un certain goût pour les objets au design rétro. Mais bon, je me doute qu'il doit il y a voir aussi des très riches qui s'équipent tout de neuf et ultra moderne. En tout cas, ce n'est pas sur ça que les quebequois s'endettent, à première vue.
Et puis il faut dire aussi que ces vieux appareils électroménagers sont souvent très volumineux, si volumineux qu'aucun de ceux que j'ai vu ne trouverait sa place dans les petits studios et appartements dont doivent se contenter les revenus modestes en région parisienne par exemple. Mais ce n'est pas grave, car ici, les appartements sont généralement plus spacieux (pour ce que j'en ai vu jusqu'ici) : en tout cas les cuisines et les salles de bains.

neledisMercredi 9 mai 2007, je voulais aller au cinéma. J'avais essayé de joindre Kim pour l'y inviter, depuis la veille au soir, mais en vain. Je lui ai finallement laissé un email. Le hic, c'est qu'il m'a répondu par email, alors que je n'était plus connectée (ce jour là j'ai passé presque trois heures dans un cyber café, à essayer de gérer ma boîte remplies de messages), et qu'il m'a bien laissé des messages sur le répondeur chez moi, mais que je ne suis pas repassée à la maison entre temps. Conclusion je suis allée voir Ne le dit à Personne de Guillaume Canet, dans une salle du "Quartier Latin", où la programmation est plutôt commerciale (quatre salles pour Spiderman 3) mais pas encore catastrophique. J'avais raté ce film en France. Bien sure il n'est pas sorti en Guadeloupe, et tout le monde ne m'en avait dit que du bien. En plus il a été multi-césarisé... et j'ai un à priori pour Guillaume Canet, qu'il soit acteur ou réalisateur... alors voilà. Eh bien figurez vous que je n'ai pas été déçue, et que je vous le recommade fortement. Je pensais qu'un thriller français cela n'existait pas, mais c'en est un ! J'ai trouvé François CLUZET trés trés bon dans ce rôle du mari qui refuse de se résigner à la mort de sa femme, et le scénario est très bien mené. Cela n'égele pas non plus Usual Suspect en matière de rebondissements, mais on s'identifie tellement à lui, seul face à une machination dont il ignore tout, de choses dont il ne se serait jamais douté de la part de sa propre femme,... et il a des moyens si démesurément humain pour faire face à tout cela, qu'on l'accompagne jusqu'au bout, et qu'on soupire de soulagement quand finallement... mais bon, je ne vais pas vous raconter la fin. Peut-être que certains d'entre vous ne l'ont pas encore vu, et souhaitent le voir. En tout cas je vous le recommande.
En rentrant à la maison le soir j'ai donc trouvé deux messages de Kim, qui acceptait ma proposition d'aller au cinéma, et me fixait un rendez-vous 19h30 devant le cinéma, tout en attendant confirmation... Or il était 19h30 ! Je l'appelle, et finallement nous décidons d'aller au cinéma. Il choisit le film, et nous allons à la dernière scéance, voir La Môme, qui a été titré ici (pour les besoins de la langue... certainement) La Vie en Rose. Nous sommes d'abord aller manger une "poutine", dans une bar-restaurent sur notre chemin, puis nous avons rejoins le cinéma.
PoutineQu'est-ce qu'une poutine ? C'est un plat typique d'ici, du genre qui tient au corps. C'est des frites, servies avec une espèce de sauce salée aux légumes, et évemtuellement agrémenté d'autre chose suivant les goûts. Alors ce qui est drôle, c'est que quand Kim m'en a parlé la première fois, je me suis amusée de ce nom, lui demandant s'il y avait une quelconque relation avec Vladimir POUTINE... Nous avons rit mais il n'a pas su m'expliquer l'origine de la chose' sauf que dans le resto où nous sommes allés, sur le menu, il éatait indiqué en premier lieu : « Poutine Vladimir, poutine classique, ou la plus simple » (je ne sais plus) Et un peu plus bas, « Poutine Bush », et c'est celle que j'ai choisi : elle était servie avec des champignons, de l'oignon et de la viande hâchée. Enfin, si vous voulez en savoir plus sur la poutine... et d'ailleurs sur l'étymologie du mot, allez sur Wikipédia, vous trouverez un article complet. rien à voir avec Vladimir !
18700880Qu'est-ce que j'ai pensé de La Môme ? Bof. Il faut dire que déjà je n'aime pas trop edith Piaf : tout ce que je connaissais d'elle avant d'aller voir le film, c'est à dire son accent "titi-parisien", et sa voix brelottante dans l'interprétation, avaient déjà tendance à m'énerver. Mais alors là ! Je n'ai pas adhéerer une seconde au film, à elle, à sa personnalité hystérique, à l'interprétation maniérée de Marion COTILLARD (où bien Piaf était-elle comme ça ?)... et encore moins à cette accumulation ultra-mélodramatique de choses monstrueuses qui lui arrivent toute sa vie. Ses côtés bigotte («Sainte-Thérèse de Lisieux priez pour moi» par-ci et par-là), son côté amoureuse aveugle et passionée, qui accepte d'être la maîtresse, son côté victime de la société, son côté capricieux, qui dirige son monde, et maltraite psychologiquement tous ces gens qui sont à sa botte... Grrr.... non, vraiment, ce film m'a ennuyée, et énervée. Alors que je pense que peut-être s'il avait été bon (pas aussi caricatural, et dans les trais de Piaf, et dans la mise en scène mélodramatique), il aurait pu me convertir au moins à sa musique, dont j'ai découvert beaucoup des textes. Ce film aura au moins eu le mérite de me faire découvrir ces auteurs formidables qui se sont mis à son service, mais bon, c'est largement en deça de mes attentes à l'égard d'un film !

Bon voilà, mes trois heures du jour sont terminées. Il est 14h50. Je vais aller manger, et peut-être vais-je terminer ce récit dans un cyber café... J'aimerai vraiment en finir une fois pour toute aujourd'hui !

Voili, voulou.

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