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Qui m'aime me suive...
21 novembre 2007

Petit lexique des expressions qui finissent par agacer (1ère partie).

Les colombiens sont extrêmement polis, et cela frôle parfois le ridicule. Ils ont tout un atirail d'expressions toutes faites, qu'ils ressassent à longueur de journée. Mais qui pense quoi ? Allez savoir. Les colombiens ne disent jamais "non", et rarement ce qu'ils pensent franchement... mais s'ils ne veulent pas vous rendre service, ou ne sont pas d'accord avec vous, ils vous laisseront attendre des heures le jour oú ils vous ont fixé un rendez-vous, ou vous laisseront parler des heures, relançant la conversation par quelques expressions bien balancées, ou juste un son d'approbation. Dans le champs des expressions colombiennes ultra galvaudées, j'ai ressencé les suivantes :

"¿Que màs?" - Ça c'est le "Quoi d'neuf?" local. Ici on ne dit pas "¿Que tal?". On répète "¿Que mas?" à longueur de journée, même si on a déjà croisé la personne trois fois dans la matinée (genre, en salle des profs ' chaque interclasse).

¿Comò te fue? - Les colombiens sont toujours soucieux de votre bien-être. Cette question (Comment c'est allé?) est souvent suivie d'une longue série de salamalek, quand elle n'est pas juste lancée comme ça, au hasard, sans que son auteur n'écoute même vore réponse. Toutes ces manières pour saluer finissent généralement, quand vous êtes pressé, fatigué, énervé, mal luné, pas attentif... par provoquer des échanges complètement incohérents et unitiles (sans que jamais personne ne s'en aperoive), du genre : "Salut ! - Bien merci. - Comment c'est allé ? -  Comment  va ? -  Merci. - Bonne journée -  Bonjour." Le Bonjour à la fin, c'est quand vous traduisez le "Bon après-midi" que vous voulez dire, par "Buenas Tardes" qui ne sert pas à souhaiter quelque chose au départ, mais à saluer à l'arrivée. Mais personne ne s'en plaind !

...Quoique les Colombiens se moquent peut-être en cachette... mais l'ironie, je m'en rends compte ici, est une exception culturelle française, la faute à Voltaire.

Que este bien. / Que se vaya bien. - Littéralement : "Que tu sois bien ! Que tu ailles bien !" Dans la même veine du soucis d'autrui, quand on quitte son prochain, on lui souhaite tout ce qu'il y a de mieux sur la planète, et cela se résume souvent à l'une de ces deux formules, distribuées allègrement... et en fin de semaine, le vendredi, cela devient souvent : "Que descanse bien!" (Que vous vous reposiez bien), "Que disfrute bien!" (Que vpus en profitiez bien)... et j'en passe et des meilleures. Je n'ai pas hâte de passer le jour de l'an ici : qu'est-ce que ce doit être à la période des voeux ?!! Je vais encore être à court d'idées... Déjà qu'en France je ne savais pas où me foutre quand tous mes collègues m'adressaient verbalement les voeux les plus fantastiques et les plus longs de la Terre quand nous revenions au travail en janvier après les vacances !!!

La suite au prochain numéro !
Voili, voilou.

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Commentaires
S
Après 40 ans de vie en France, je dois dire que je regrette beaucoup la politesse colombienne. J'avais la meme reaction a l'epoque, je trouve maintenant qu'il y avait dans cette attitude un peu de suffisance colonialiste.
M
je dois avoir des origines colombiennes car j'aime accompagner le départ de mes collaborateurs pas des voeux de bonne route, bonne soirée, prenez soin de vous, profitez bien de votre w-end! ça ne fait de mal à personne! Môm.
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