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Qui m'aime me suive...
2 décembre 2007

Ting ! Ting ! Ting ! Ting ! Ting !

Le week-end, dans le quartier où nous habitons, la grasse matinée est impossible, et souvent les nuits sont courtes.
Nos voisins en face ont fêtés je ne sais pas combien d'anniversaires depuis notre arrivée (pourvu qu'ils soient tous nés entre septembre et novembre et que nous en ayons fini). Une des femmes qui vit dans cette maison, doit être sourde, parce qu'elle écoute la musique extrêmement fort, et qu'elle chante très fort et très faux avec ses idoles de la salsa et du vallenato... Pendant la campagne électorale, le terrain de sport tout proche de notre maison a servi de salle de meeting aux candidats, avec groupes de musique jouant en live invités, et avec toute la sono ultra puissante qui va avec... Quand l'équipe de foot de Colombie joue, idem, nous sommes au courant,... les cris de joie et de mécontentement nous arrivent à chaque action déterminante, et surtout les "gooooooooooooooooooooooooaaaaaaaaaaaaaaaalllllllll" interminables.
Sans compter notre voisin français qui s'y met lui aussi de temps en temps. Une fois pour l'instant, mais quel fois ! toute la soirée avait été tranquille et à 4h du matin, une lubie, le son est monté à fond les manettes... réveil brutal, petit coup de fil pourimplorer sa pitié, pas de réaction, une heure infernale au beau milieu d'une nuit de sommeil qui était censée être réparatrice, à la fin d'une longue semaine de pré-conseils, conceils de classe, corrections, préparataions...
Et puis au petit matin, même (et surtout) les samedis et les dimanches, ce sont les vendeurs ambulants qui passent, en criant de façon mélodieuse les mérites de leurs produits... Serpillères, balais,... "Aguacate maduroooooooo!" (Avocat mûre... ce que nous parodions en l'imitant par un "Aguacate podrido" (pourri))... "Musica, Peliculas !" (piratés bien sûre)... ou que sais-je encore de friandises diverses... Tous ceux dont la chambre donne sur la rue (tous sauf Guillaume) sont condamnés à se lever vers 7h, même le week-end. J'adorerai d'ailleurs pouvoir un jour vous enregistrer leur rengaine, parce que la façon dont ils transforment leur voix, et donne une intonation particulière à la phrase est vraiment typique, et amusante...
Et les autres (ceux dont la chambre donne sur la cour intérieure, c'est-à-dire Guillaume et Virginie), doivent souffrir les bavardages insupportables des perroquets du voisin, à l'aube aussi, de préférence.
Mais le must, c'est la clochette du vendeur ambulant de gaz, qui me réveille tous les samedis, mais qui heureusement m'a sorti brutalement du sommeil samedi dernier, parce que la veille au soir, le bouteille de gaz s'était vidée en plein milieu de la cuisson des frites au four... Heureusement (aussi) j'avais (je ne sais pourquoi, par quelle intuition) acheté une cartouche de gaz pour mon bleuet (de camping - on en trouve ici) et nous avons pu finir la cuisson des frites à la poele ce jour-là. Bref... le lendemain. 8h. Ting ! ting! ting! ting! ting!... Je suis toute enquilosée dans mes draps, mais réveillée. Péniblement j'essaye de m'en sortir. Je saute dans ma jupe, enfile mon tee-shirt par dessus ma robe de nuit, et les cheveux en bataille, je descends dans la rue, pour barrer la route à la camionnette du vendeur de gaz... Ce jour-là, cela nous a sauvé la mise, mais bon, cela n'empêche pas de rouspéter contre toute ces nuisances sonores les autres matins où on veut dormir, parce qu'en semaine on se lève à 5h15...

Voili, voilou.

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