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Qui m'aime me suive...
17 janvier 2010

Quito, le milieu du monde.

Hier je suis donc partie au “milieu du monde”. Cela aurait été dommage de venir une semaine à Quito sans aller voir ce qui a donné son nom à ce pays : Equateur. En fait, le point de latitude 0 ne passe pas à Quito, bien que les cultures qui ont fondé la ville avaient connaissance de l'importance de ce lieu en matière d'astronomie, et de force énergétique, physique et spirituelle. Pas contre il y a un village, à une heure de bus de Quito qui porte le nom de Mitad del Mundo (moitié, ou milieu du monde). Je me suis donc fait expliquer comment y aller aux moindres frais (0,65$US le trajet, pour une heure et demi de voyage et un changement de bus), et je m'y suis rendue.
DSC_6789En fait, à Mitad del Mundo, si on continue quinze minutes de plus la route avec le bus, on arrive à l'entrée du chemin pour le cratère Puluhala : un immense cratère de volcan qui n'est pas entré en erruption depuis 3000 ans et où les hommes se sont installés pour faire de l'agriculture. Les quelques équatoriens avec qui j'avais discuté (chauffeurs de taxi, passagers dans le bus, voisins dans les cyber café, et Marcos, le fameux prof d'anglais et guide touristique qui m'a tenu la jambe sur la Plaza Grande il y a quelques jours), m'avaient tous recommandé d'y aller : «Tu verras, c’est un endroit magique, c’est très vert... c’est sans doute le lieux incontournable à découvrir aux alentours de Quito...» Pffff... vous imaginez bien ma déception quand après avoir marché vingt minutes sur une route goudronnée pour atteindre le point de vue sur le cratère au milieu de champs semi-désertiques peuplés de cactus et autre agaves, j’ai découvert cette vallée verdatre presque jaune, bien quadrillée de champs, certe entourée de montagnes formant un cirque assez étroit. Bref, la promenade était agréable, et là haut j’ai pu acheter un épi de maïs grillé (partout ailleurs ils vendent le maïs bouilli dans la rue) dont je me suis régalée, et puis je suis redescendue.


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Photos : la ligne de l'équateur matérialisée dans le musée > habit kichua et démonstration de filage de la laine > totem péruvien symbolisant l'infini > masque pour se moquer des espagnols > monument mégalo de la mission française qui a localisé l'équateur.

Au retour je me suis faite déposer par le bus à l’entrée du musée Intiñan (aussi recommandé par mes rencontres), et après je suis allée photographier clandestinement (je n’allais pas encore payer 3$US pour une visite qui aurait été identique ou inférieure à celle du musée vu précédemment), depuis le parking, l’énorme et ridicule monument du Milieu du Monde érigé à la gloire de la mission scientifique française qui aurait découvert ce point, mais se trompant de quelques mètres parce que quand les GPS ont été inventés, le vrai milieu s’est retrouvé à côté, et passant par le musée que j’avais déjà visité avant.
A ce propos, vous devez vous demander, à part dire que c’est par là que passe l’équateur, qu’est-ce qu’on peut bien raconter dans un musée pareil ??? Eh bien en fait, le musée s’appelle “Camino del Sol”, et présente les cultures indigènes équatoriennes, principalement  les Shuar (et comment ils réduisaient les tête de leurs chefs et de leurs ennemis), puis une tribue de l’Amazonie , les Wuaorani (habitat, chasse, habits, mode de vie... je n’ai pas trop vu le rapport avec le lieu...), et les Kichuas, peuples andins de la zone en question (habitat, structure faliliale, artisanat, croyances, sépulture, cuisine, cultures, élevage, etc... etc...).
C’est donc un musée anthropologique et scientifique, parce que la deuxième partie de la visite est exclusivement consacrée à des expériences liées aux énergies physiques au niveau de l’équateur. Le musée a été construit non seulement sur le point de passage de l’équateur, mais aussi autour d’une vielle maison datant de plusieurs centaines d’années et tout à fait représentative de cette culture... Graziela, la guide, nous a donc expliqué comment ils gardaient des cochons d’Inde dans leurs maisons, non seulement pour les manger, mais aussi pour savoir si leurs visiteurs avaient des énergies négatives (les cochons d’Inde se mette à crier quand la personne entre, sans même la voir), et aussi dans le chamanisme, pour faire les diagnostics de maladie (le cochon d’Inde au contact de l’homme adopterai les mêmes maux, il suffirait ensuite de le tuer, de l’ouvrir, pour voir quel organe est malade). Elle nous a aussi expliqué pourquoi les portes étaient si basses, et pourquoi à l’extérieur le long des murs étaient construits des bancs en terre sous la galerie : pour que les étrangers n’entrent pas dans leurs chambres et pour recevoir leurs visiteurs dehors... Elle nous a aussi montré les masques qu’utilisaient les Kichuas pour se moquer des espagnols : face rosie et nez rougi par le soleil (spéciale dédicace pour Nico en Gwada !!!). Et des dizaines de choses fort instructives que je ne vous raconterai pas en détail mais que que vous pourrez certainement lire dans n’importe quel livre d’anthropologie sur les Kichuas.
Le plus impressionant, ce sont les expériences que nous avons fait ensuite sur les forces de Koriolis. Je dois avouer mon ignorance en la matière (ou peut-être l’ai-je su mais ai-je tout oublié), la seule chose que je savais sur ces énergies, c’est qu’elles faisaient que l’eau s’écoulait du lavabo en tournant dans le sens contraire des aiguilles d’une montre dans l’hémisphère nord, et dans le sens des aiguilles d’une montre dans l’hémisphère sud... et encore, quand on pose la question à Burger Quizz, j’ai des doutes, et j’hésite,... ça ne serait pas l’inverse des fois ? Non. C’est bien ça. Il suffit de regarder le sens de rotation de la Terre aux pôles pour retrouver le sens dans chaque hémisphère. Bref. Evidemment, les guides nous ont fait le coup du lavabo : lavabo dans l’hémisphère sud (à un mètre à peine de l’équateur), l’eau tourne dans le sens des aiguilles d’une montre; lavabo dans l’hémisphère nord, l’eau tourne dans le sens inverse, c’est à dire le sens inverse des aiguilles d’une montre; lavabo sur l’équateur... à votre avis ? Que fait l’eau ?... Ch’ais pas... Elle hésite... Par où je vais ? Dans ce sens ? Par là ???... Non, l’eau tombe à pic ! Direct, sans tourbillon. Je n’avais jamais vu ça (je n’étais jamais allée à l’équateur, j’y étais juste passé) et cela m’a littéralement scotchée ! Mais le mieux reste à venir, parce qu’après nous avoir montré des calendriers, et des horloges solaires, et quelques totems venus d’un peu partout en amérique latine, nous avons fait d’autres expériences. Elle nous a fait tenir une position de force qu’elle devait essayer de contrer : soit maintenir deux doigts appuyés l’un contre l’autre l’empêchant elle de les séparer, soit maintenir les deux bras joints en l’air l’empêchant elle de les descendre par la force de son poids... Eh bien quand nous nous mettions dans un hémisphère ou l’autre, elle n’arrivait pas à résister à nos forces (et je peux vous dire que j’y ai mis toute ma force), et au niveau de l’équateur, comme c’est le point de rencontre de toutes les force, elles tombent, eh bien pas un d’entre nous n’a réussi à résister à la force qu’elle a exercé contre celle que nous essayons de maintenir. Elle a séparés nos doigts et baissé nos bras sans difficulté aucune. Evidemment, nous avons refait l’expérience entre nous après, et cela nous a beaucoup amusé. Toujours sur la ligne d’équateur, nous avons fait un autre exercice : essayer de mettre en équilibre un oeuf sur un clou, c’est à dire l’équilibrer pil poil entre les deux champs énergétiques. Là, un seul d’entre nous y est arrivé, ce qui lui a valu un diplôme. Et enfin, ultime expérience, marcher sur la ligne de l’équateur, comme sur un fil de funambuliste... juste pour sentir comment les forces vous entraînent d’un côté ou de l’autre : l’expérience la plus puissante à mes yeux, je me suis sentie tirallée d’un côté ou de l’autre, alors que faisant l’exercice partout ailleurs au nord comme au sud, je pouvais marcher les yeux fermés en ligne droite sans défaillir. Il faut le vivre pour comprendre : sentir cette énergie qui vous traverse et vous happe d’un côté ou de l’autre... c’est absolument magique. En gros j’en ai eu largement pour mes 3$US et j’installerai bien ma maison sur l’équateur pour faire ces expériences tous les jours et ressentir la puissance de ces énergies tous les jours... si seulement il n’y faisait pas si sec, et si chaud dès qu’on est au soleil, et si froid dès qu’on est à l’ombre, ou dans le vent.

Voili, voilou.

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Commentaires
D
Hello Charlotte, je vois que tu t'amuses bien, et cela tombe bien j'ai justement du temps au boulot pour te lire et me divertire...<br /> <br /> Un commentaire, juste pour te dire que le sens d'écoulement de l'eau en fonction de l'hémisphere c'est du bidon, Coriolis n'est en effet pas visible à cette échelle, mais c'est un truc bien connu des "guides" qui se ballade avec une bassine, il faudrait en fait un lancé de boulé de canon sur 300m pour rendre le phénomene visible...et je te parle pas des ingénieurs fabricants de toilette qui standardise l'écoulement en fonction de la demande...<br /> <br /> Pour ce qui est des champs magnétiques, popurquoi pas...
F
Superbes expériences !!! Le plus comique c'est que je les ai essayé, évidemment sans le résultat escompté hi hi hi ! Ca me plairait bien de faire une telle visite :) Merci pour la visite...
M
Excellent!
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