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Qui m'aime me suive...
22 janvier 2010

Quito : the end, et faux départ...

C'était trop beau pour être vrai. Arrivée lundi 11. Dossier déposé mardi 12. Le mardi suivant : réponse positive. Mercredi matin je paye le visa. Et jeudi... jeudi... jeudi noir ? Non, tout de même pas. Mais presque. Jeudi, je dois a priori récupérer mon passeport avec le visa entre 11h et 13h : simple formalité. Mais non. J'attends une heure dans la salle d'attente du consulat de Colombie à Quito, puis finalement c'est la vice-consule elle même qui va me recevoir, celle avec qui j'ai parlé au téléphone les jours derniers, à qui j'ai adressé mes lettres. Et la secrétaire qui me demande en m'introduisant dans son bureau si je parle espagnol... Non, non ! Depuis dix jours je fais semblant, à chaque fois que je viens ici ! Bref. J'entre. la vice-consule : une jeune femme de mon âge, très simple, un piercing sur la langue... Elle me reçoit comme une copine qu'elle avait toujours voulu rencontrer. Il faut dire que lors de nos dernières conversations téléphoniques elle s'est hasardée à me parler en français. Je crois qu'elle m'est définitivement favorable. en me voyant, elle ouvre de grand yeux de plaisir et d'émerveillement : je lui rends son sourire et son enthousiasme. Les colombiens sont chaleureux : c'est une des choses que j'aime le plus chez eux, sauf quand cela sonne faux, mais là ce n'est pas le cas. Elle me fait asseoir et va droit au but : il y a un petit problème... Là je change de visage : je deviens livide, mon regard se perd dans le vide... Elle me redemande si je comprends ce qu'elle dit. Je lui confirme que oui, et que précisément, j'ai peur de comprendre... peur de la suite, de ce qu'elle va m'annoncer. Elle m'explique : le ministère a rappelé, suite aux nouvelles dispositions votées en novembre dernier, il y a erreur, ce visa ne peut pas m'être accordé tout de suite, comme ça, il manque des éléments à mon dossier. Il y a deux possibilités : soit je signe un contrat avec l'alliance française qui semble proposer de me faire travailler (cf le lettre de soutien écrite par le directeur de l'AF de Pereira) et auquel cas c'est à eux de faire la démarche, de procurer les documents pour que j'obtienne un simple visa de travail temporaire (comme celui que j'avais quand je travaillais au lycée français mais avec alors je ne pourrai travailler QUE pour l'AF et l'AF ne me proposera jamais un salaire suffisant pour vivre bien en Colombie), soit il faut que je m'inscrive à la chambre de commerce comme travailleur indépendant en déclarant un capital de minimum %" millions de pesos (17.000€, le minimum requis pour ce visa que je veux "afin d'exercer des activités et services à caractère indépendant"), et ensuite avec ce document, je représente ma demande. Nous discutons un moment. Elle insiste sur l'AF. Je lui explique clairement que ce n'est pas ce que je veux : je ne veux pas m'enchaîner à l'Alliance Française, je veux être à mon compte, et que s'il y a moyen, que je veux savoir comment je dois faire. Elle appelle une collègue, Jackie, qui lui confirme la démarche à suivre. Je vais donc devoir accepter un visa "temporal especial" (comme celui que je veux, même prix), mais pour "tramites" (démarches administratives) en l'occurence aurpès de la chambre de commerce, afin de déclarer mon activité, un capital, et obtenir une numéro d'inscription, avec lequel je veix ensuite pouvoir re-présenter ma demande visa "especial temporal para el ejercicio de actividades e/o oficios a caracter independiente", telle que je l'avais préparée, plus le document de la chambre de commerce, et ce, cette fois, auprès du Ministère des Relations Extérieures à Bogota. Voili, voilou.

Rien que ça. cela va donc me coûter 175$US de plus (pour le deuxième visa, le bon, celui que je veux) et surtout bien des démarches, dont j'espère qu'elle ne sont pas trop coûteuses. Avec mon visa pour démarches administratives en poche, je n'ai pas perdu une minute, car j'avais de la route en perspective : retour à l'hotel pour récupérer mon sac à dos, 30 bonnes minutes de taxi pour aller au terminal de bus du Nord (el Carcelen), avec un chauffeur super sympa qui prend une route alternative au milieu des montagnes (plus de kilomètres mais aucun embouteillage, aucun feux tricolore...). Départ immédiat du bus pour Tulcan : 5h de route. Taxi partagé avec deux dames du bus pour aller au poste frontière : 10 minutes. Je sors d'Equateur. Je rentre en Colombie avec mon super visa de la mort qui tue (valable quatre mois). Je change mes derniers dollars contre des pesos colombiens auprès de trois truants qui avec des calculatrices truquées ont essayé de m'extirper 25% de la somme (ils tapent 22,50 x 1800 et cela donne 30.900... c'est fou, non ?). Heureusement je sais compter. Et reconnaître les faux billets colombiens : ils ont essayé de me refiler un billet de 20.000 faux (soit 50% de mon change). Puis re-taxi, seule cette fois, dix-quinze minutes, pour rejoindre le terminal de bus d'Ipiales. Je croyais qu'il n'y avait qu'un seul bus qui partait pour Cali, à 19h45. En fait il y en a plein : je prends donc le temps d'aller au toilettes, d'acheter de l'eau, de me connecter à internet, recharger mon téléphone portable. Départ pour Cali à 20h. Puis juste à la sortie du terminal de Pasto vers 22h45, un contrôle de police qui dure une heure, parce qu'un jeune homme mineur voyageant pour rejoindre sa fac n'a pas de papiers sur lui, et ne connaît pas son numéro d'identité nationale (les policiers ont de petits terminaux portatifs qui leur permette scanner une cedula, ou d'entrer un numéro de cedula (carte d'identité) et de vérifier l'identité de quelqu'un en un clic... magique !), et parce qu'un autre passager voyage avec de la marchandise (des vêtements) non déclarés à la douane. Arrivée à cali vers 8h, avec deux heures de retard. Je prends à nouveau le temps d'aller aux toilettes, d'acheter de l'eau, de me connecter à internet. Il y a des départ tout le temps pour Pereira. Je pars á 9h. Arrivée à Pereira vers 13h.

Nico est à la maison. Il nous prépare des pâtes à la bolognaise pendant que je prends une douche et mets mes vêtements à laver. Un régal. Ses yaourts faits avec sa toute nouvelle yaourtière achetée en Guadeloupe à Noël aussi. Et je passe tout l'après-midi à préparer mes cartons. Demain matin je déménage : je quitte jardin, Nicolas et Virginie, pour aller vivre visa Armenia, au frais, à la campagne, chez Céline. En deux heures tout est prêt.

Fin d'après-midi je sors manger une glace avec Céline (ma future coloc), Natalia et Jonattan (les joailliers). cela se finit par une bière chez Lina, une amie à eux. 22h38, je vais sans doute ressortir boire un verre avec un ami.

Punaise, qu'est-ce que c'est bon d'être de retour chez soi...

Voili, voilou.

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