Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
Qui m'aime me suive...
7 juin 2007

Quand on perd son temps à perdre de l'argent parce qu'on espère en gagner...

Aujourd'hui j'ai perdu ET mon temps, ET mon argent. Samedi dernier, le responsable du département cinéma et audiovisuel de l'université de Montréal m'a envoyé un mail pour me dire qu'il avait reçu ma candidature (qui datait de début mai) et qu'il voulait me rencontrer, de le rappeller éa tel numéro dès lundi matin. Lundi matin je l'appelle, il me demande de rappeller dams dix minutes. Je le rappelle dix minutes plus tard, il me demande éa nouveau de le rappeller... Finallement c'est lui qui me rappelle (je n'avais même oas eu le temps de lui laisser mon numéro de téléphone mais comme il a un portable il l'a vu s'afficher...). Il me dit au téléphone qu'il n'a aucun poste àa me proposer, rien pour moi, mais qu'il ne peut pas juger une situation par email, qu'il veut me rencontrer, et voir mon "dossier". Je comprends qu'il entend par là ce que j'ai fait, ce que je propose comme cours, les preuves de ma formation, de mon expérience, de mes compétences. Il me fixe un rendez-vous à ce jeudi après-midi 16h30. Toute la semaine je me demande à quoi cela peut bien servir de rencontrer quelqu'un qui n'a rien à me proposer, mais je suis curieuse et je m'investie un minimum pour me pas àetre démunie devant ce Monsieur qui s'attend à ce que je lui présente mon "dossier". Je me constitue donc un dossier. Comme chacun sait je voyage léger et je ne suis partie ni avec mes cours (ceux que j'ai donné), ni avec mes mémoires de recherche, ou de quelconque devoirs rédigés... mais j'ai tout en format PDF sur mon disque dur de 12 x 6 x 2 centimètres. Je passe une heure au cyber café à sélectionner les documenst judicieux pour étayer ma candidature : en plus de mon CV, de mes références, de la lettre de recommandation que m'a précisément rédigé à cet effet un professeur que j'ai eu à la Sorbonne Nouvelle, de la photocopie de mes diplomes, de mes brillants relevés de notes, de mes attestations de travail dans l'enseignement, de l'intitulé complet des cours que j'ai suivi en Cinéma et Audiovisuel, je joins mon cours d'Analyse de Film tel que je l'ai dispensé aux éleves de BTS Audiovisuel, le cours d'histoire du cinéma que je suis en train d'étayer au fur et à mesure et auquel j'avais égaleement initié les BTS, et la liste des livres que je leur recommande pour leur culture cinématographique, et j'imprime même les sommaires, introductions, conclusions et c56bibliographies de mes deux mémoires de recherche. Total 100 pages. 20$ dans mon cyber café préféré. Je sors de lè un peu dans le speed car la route est longue, même en métro entre le cyber café et l'énorme campus de l'UdM basé sur le Mont-Royal aux abords du Parc. Cinq minutes de course jusqu'au métro, plus 30 minutes de trajet avec un changement, plus 15 minutes à chercher le lieu du rendez-vous. J'arrive avec cinq  minutes de retard. Et un charmant Monsieur barbu me reçoit. En tout et pour tout vingts minutes pendant lesquelles je m'entends dire que de toute façon dans son département il n'y a pas de poste qui se libère, que la plupart du temps pour postuler il faut avoir un doctorat ou être en cours de préparation de doctorat... toutes choses que je savais déjà. Il me pose des questions sur mon cursus, rien qui ne soit déjà dans mon CV, des questions sur mes intentions au Canada, rien que je puisse réellement lui révéler si je veux garder une chance (qu'en fait je suis en "mode vacances" et qu'en septembre je prends un poste de prof dans un lycée en Colombie). Il semble connaître tous les profs que j'ai eu à la Sorbonne Nouvelle. Il m'indique quand même le paneau des offres de poste, notament à l'UQÀM (autre université de Montréal) et il me quitte dans le couloir alors que je note quelques informations sur ces postes. Et voilà. Je m'en vais bredouille, et même pas moins bête qu'avant d'y aller. J'apprends tout de même qu'il (l'UdM) va ouvrir le premier doctorat de Cinéma et Audiovisuel du Canada à la rentrée prochaine... Eh bien voilà... fallait commencer par ça ! Une discipline qui ne propose pas de doctorat doit forcément recourir à des docteurs et des doctorants de d'autres disciplines pour assurer ses cours jusqu'à la maîtrise... et à quel moment ils étudient réellement le cinéma tous ces étudiants ? S'ils le font avec des profs d'histoire, des profs d'histoire de l'art, des profs d'art plastique, des profs de linguistique, des profs de socio, ou que sais-je encore ? Je comprends mieux aussi sa perplexité quand je lui ai demandé s'il y avait un cours en première année ou l'on apprend la méthodologie de l'analyse de film. Il m'a répondu que cela ne se faisait qu'à un très haut niveau (jamais ?), quand les étudianst avaient déjà approfondies difféerentes approches théoriques... Ce qui à mon sens consiste à mettre la charrue avant les boeufs. Comment parler d'un film, et distinguer ses différentes approches possibles, si on ne maîtrise pas les outils essentiels de l'analyse, et les différents niveaux de lecture d'un film ??? Enfin... Je m'en vais les bras ballants, et 100 pages imprimées dans mon sac, parce qu'il ne les a pas gardées... il ne les a même pas regardées !!! A nouveau 10 minutes pour sortir de ce campus labyrinthique, plus 30 minutes de métro avec un changement, et encore quelques minutes pour rejoindre le cyber café ou je suis. Aujourd'hui j'ai perdu mon temps à perdre de l'argent parce que j'espérais en gagner...

Voili, voulou.

Publicité
Publicité
Commentaires
Publicité
Newsletter
Derniers commentaires
Qui m'aime me suive...
Publicité