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Qui m'aime me suive...
3 décembre 2009

La tête comme une pastèque...

La pression monte dans la cocotte minute. Je vais bien, tout va bien (comme dirait Danny Boon), mais je me sens comme anesthésiée par le stress... Enfin, je dirais plutôt le trac.

Je cours tellement à droite et à gauche, entre mes cours, des traductions que je fais pour avoir plus de sous (si je veux aller me balader à droite et à gauche les longs week-end comme celui qui vient... c'est un peu ric-rac), la piscine, les courses (fini le riz et les pains au lait du boulanger en face : j'ai enfin fait de vraies courses pour me nourrir normalement), la cuisine pour les "fêtes à la maison", et surtout, les mille et une démarches pour ma demande de visa afin de trouver des infos, les recouper, les comprendre, me procurer les documents adéquats, les faire traduire officiellement (je pourrai le faire moi-même...), les faire apostiller, oú, quand, comment, combien, avec ou sans rendez-vous... et la demande de visa ? je la dépose oú ? Au Ministère des Relations extérieures à Bogotá ? Ou dans un consulat à l'étranger, et auquel cas il faut que j'envisage une halte à Miami sur le chemin du retour de Guadeloupe en janvier prochain ? Je deviens folle.

Hier soir, pleine lune, gros bug. Je voyais un ami, qui lui aussi a ses préoccupations, ses démarches à faire, ses projets (ou pas), et là, j'étais plus capable de rien, comme diraient les québécois. Pas capable. Je me suis sentie absente, éteinte... je l'écoutais, et réagissais en décalage, ou pas comme j'aurai voulu, alors que j'aurai aimé être là pour lui, pour le soutenir, l'aider. Bref, je suis rentrée chez moi, je me suis couchée, et j'ai essayé de me détendre. Il n'y a pas de problème, que des solutions. J'en ai mis en oeuvre quelques uns ce matin, pour progresser sur le front, mais là, je sens qu'il va me falloir des vacances. Et pas des vacances comme celles qui arrivent : trois semaines en Guadeloupe à jouer les guides pour les deux amis que j'y emmène. Non.

Des vrais vacances : non pas à ne rien foutre (et à tourner en rond comme les presque cinq mois passés en Guadeloupe entre juillet et novembre), mais à m'occuper de ce dont j'ai envie : mon projet d'expo avec Céline, les quatre contes qu'il me reste à écrire pour le projet de méthode d'initiation à la grammaire par la lecture,... prendre le temps, aller nager plus souvent, sortir à la ville pour marcher... bref, souffler, retrouver un rythme naturel, doux, simple... parce que en ce moment, il est plutôt frénétique. Et du coup, j'appréhende des choses qui me semblait simple, agréables, porteuses d'ouverture, d'espoir, évidente... Comme aller à Medellin ce week-end voir un ami. Comme obtenir ce p*****n de visa "temporal especial para oficios o actividades de cáracter independiente". Comme repartir en Guadeloupe quelques semaines à Noël, par plaisir (accompagner des amis avec qui je veux partager mon intérêt pour mon île natale), et aussi par nécessité (les vacances de Noël c'est saison morte pour moi comme prof de français, et puis de toute façon je n'ai qu'un visa de tourisme pour l'instant, il faut absolument que j'obtienne un visa de travail pour rester et vivre ici légalement).

Partir. Pourquoi est-ce que j'ai aussi peur à chaque fois de quitter la Colombie ? Pourquoi est-ce que j'ai si peur de ne pas pouvoir y revenir ? Pourquoi est-ce que cela me fait si mal, rien qu'à l'idée de partir... même si c'est juste pour un mois ???

Bref. La pression monte et je sens que la cocotte minute va exploser. Vivement que je sois soulagée du doute qui subsiste quant à la possibilité de pouvoir vivre libre ici en Colombie. Vivement que j'ai mon chez moi, ma ferme dans les bois, que je m'y retire, pour y vivre tranquillement, loin du tumulte et de l'agitation de la ville, cette ville où les gens courent pour rien dans tous les sens, et où moi-même je me retrouve à courir, pour survivre. Vivement que je passe à la phase "action directe" de mon plan révolutionnaire pour "vivre libre"... parce que déjà, "ça tourne"...

Enfin. Ceci dit, tous les signes sont favorables, les rencontres sont enrichissantes, les idées grandissent, germent, commencent à sortir de terre, les choses se précise, l'action se met en route... pour le mieux, dans le meilleur des mondes.

Voili, voilou.

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