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Qui m'aime me suive...
18 juillet 2007

Fins de semaine au vert - deuxième round (suite et fin)

Où en étais-je ?... Je disais donc que la nuit a été difficile, mais qu'heureusement nous nous sommes autorisé à trainer dans nos sacs de couchage une bonne partie de la matinée, ce qui m'a permi de rattraper un petit peu le manque à gagner. Quand nous avons finnallement émergé de nos tentes, nous les avons pliées après avoir essayé en vain de les éponger, et nous sommes allés boire un truc chaud au distributeur du centre de service auprès du Lac Monreau. J'ai pris une bonne douche fraiche qui a fini de me réveiller, et nous avons refait nos réserves d'eau potable, et acheté quelques provisions au dépanneur, avant de nous embarquer courageusement dans une "petite" randonnée...
Image021_N21__Medium_Sur la brochure, il était indiqué que la randonnée du Centenaire faisait 9,2 kms en boucle, durait entre 4 et 5 heures, et avait un dénivelé de 400 mètres. La description était alléchante : « Le Centenaire - Situé sur la crête du mont de la Vache Noire, ce sentier offre une enfilade de points de vue spectaculaires sur les méandres de la Diable et les forêts de la Boulé. »
Sauf que moi, les 400 mètres de dénivelés m,impressionnaient un peu. Je me souvenais encore d'une randonnée dans les Pyrénnées avec Emmanuelle et ses parents, magnifique, 450 mètres de dénivelé, très peu de kilomètres, mais une ascencion interminable, un peu plus de trois heure... et à l'époque, le papa de Manue m'avait bien expliqué (lui qui avait été guide de haute montagne dans sa jeunesse) que quand ça grimpe, on ne calcule pas la durée de la marche en fonction de la distance à parcourir (et de la moyenne habituelle de 4km/h pour un marcheur moyen), mais en fonction du dénivelé et à raison de 1h par 150 mètres de dénivelé en ascencion.
De plus, une randonnée sur la crête d'une montagne, généralement, cela augure de nombreuses montées, suivies de descentes, et re-suivies de montées... Nous avions même une carte topographique de la randonnée, et quand j'ai vu que les lignes étaient très serrées du côté du Mont de la Vache Noire, j'ai suggéré que nous la fassions dans l'autre sens. D'autre part, le fascicule indiquait qu'il s'agissait d'une boucle, mais entre le début et la fin de la boucle (de 9,2 kms) il y avait environ 4 kilometres par la route. Enfin, la perspective de nombeux points de vues sur les vallées environnantes nous a convaincus, et nous nous sommes engagés courageusement dans cette randonnée. Je me souviens même que quand nous avons passé le panneau d'entrée, nous nous sommes dit « 9,2kms en 5 heures ? C'est exagéré... même à 3 kilometres heures cela fait trois heures... » Nous étions donc très optimistes au départ.

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Puis il y a eu les moustiques, qui ont changé la donne. Moi je n'étais pas équipée pour, mais Séverine et Pierre qui avait vidé leur sac à dos pour y mettre nos sandwichs, bouteilles d'eau et appareil photos, avaient malheureusement oublié leur lotion répulsive... Conclusion... j'ai eu beau faire la brave fille des tropiques soit disant immunisée les premiers kilometres, et l'amoureuse de la Nature qui trouve même un sens à la vie des moustiques au bout de la chaine de l'écosystème... au bout d'un moment j,ai commencé à en avoir marre ! et a rouspéter autant que Séverine, et même Pierre, qui s'il ne se plaint pas, à fait de belle grosse réactions cutannées au moustiques qui lui ont attaqué le coup, et les bras.
Image012_11A__Medium_Je dois avouer, que dans les phases d'ascencions, je respirais la bouche ouverte pour mieux maîtriser mon souffle, et que j'ai avalé plus d'un insecte... mais bon, ce n'était pas la forêt amazonienne non plus. Et en ce qui me concerne, le plaisir d'être au milieu de ces bois, marécageux et clairecemés au départ, puis denses et rocailleurx, quoiqu'encore très humides, puis ouverts sur les vallées alentoures quand nous arrivions aux sommets, a été plus fort que le désagrément causé par les "maringouins".
Une chose étrange c'est que nous n'avons rencontré personne qui allait dans le même sens que nous : nous n'avons doublé personne, et personne ne nous a doublé. Du coup nous nous demandions à chaque fois si nous n,avions pas pris la marche dans le sens le plus difficile... D'autant plus qu'en fin de compte nous n'avions pas trop choisi notre point de départ. En fait, nous avons garé la voiture près du centre d'accueil d'où partait le sentier de la randonnée, sauf que nous avons marché un peu vers la sortie du parc, espérant trouver l,entrée de la rando, et que nous ne l'avons pas trouvé. Nous avons donc décidé de demandé conseil au centre d'accueil, mais il y avait du monde, et en regardant une carte affichée au mur, Pierre et moi avons eu l,impression que l'entrée que nous cherchions était plutot après le centre d'accueil. Nous avons donc marché le long de la route, en vain, jusqu'à tomber finallement (au bout de trois quart d'heures et 3 kms) sur le camping où nous avions passé la nuit, et où nous savions que nous trouverions l,autre entrée, celle que nous ne cherchions pas.
Résultat des courses, nous avons tout gagné :
- primo, parce que nous nous sommes tapés la liaison (3kms en plus des 9,2 de la rando) à faire par la route au début (au lieu de le faire à la fin), ce qui n'est pas très agréable en soi, de marcher sur une route, autant le afaire au début...
- secundo, nous avons du coup attaqué la rando par la partie où les lignes topographiques étaient plus espacées : ascencion donc longue mais avec une pente moyenne, et descente courte et abrupte... c'est à priori plus facile à gérer que l'inverse...
- tertio, nous nous sommes réservé tous les points de vues pour la fin de la rando : après l'effort (de l'ascencion), le réconfort (la récompense)...
- et quarto, dans l'autre sens, j'aurai été personnellement absolument incapable d'escalader la falaise que nous avons descendu presque sur les fesses, à la fin de la rando.
Et je suis sure qu'en cherchant bien, on peut trouver d'autre aspect positifs à ce que nous n'ayons pas trouvé l'entrée de la rando que nous cherchions !

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Enfin, cela n'en a pas moins été un calvaire : nous sommes montés, puis sommes descendus dans une vallée, puis remontés, avons trouvé notre premier point de vue magnifique, puis nous pensions redescendre pour de vrai et en finir, mais non, apres une petite descente, nous sommes remontés encore, et là nous avons trouvé tous les magnifiques points de vue promis. A la fin, quand il y a avait de petits détours pour atteindre les points de vue, nous n'avions même pas la force d'y aller...
En plus nous n'avions pas emmené assez d'eau. Nous avions 2,5 litres pour trois personnes. Et rien que moi toute seule j'en aurais bien bu 3 litres d'eau pendant cette randonnée.
Image004_N4__Medium_Et puis nous croisions des tas de randonneurs qui allaient dans l'autre sens... nous avions un peu l'impression d'être à contre courant. En plus nous suions comme des porcs, et tous les gens qu'on croisaient semblaient frais comme des gardons... Il faut dire qu'il descedndaient depuis un moment, quand nous avons croisé les gardons, et cela voulait dire que nous allions monter encore un bon moment !
Sur la fin, mes pieds qui avaient pourtant bien supporté d'être enfermés dans mes chaussures de randonnées (je ne porte que des tongues depuis presque un an), que j'avais pris le soin de protéger avec des pansements préventifs contre les ampoules... mes pieds hurlaient de douleur, étouffaient de chaleur au fond de mes chaussures. Mais le pire, je crois, c'est cette interminable descente de la falaise qui m'a explosé les rotules et les chevilles...
Quand on est finallement sorti du bois, au bout de cinq heures et demi de marche (avec trois ou quatre pauses, dont une pour déjeuner, dont je n'ai même pas profité pour manger tout mon sandwich tant l'effort m'avait coupé la faim), cela a été une immense libération, satisfaction... un pur bonheur. J'ai retiré mes chaussures, et j'ai marché les 500 mètres qui nous restaient jusqu'à la voiture pied nus sur le goudrons... et ô miracle, je n'avais qu'une ampoule, au pied gauche, celui qui est le plus fort et qui est toujours le plus mal dans sa chaussure.

Heureusement que Séverine a pris cette belle photo
de ce mur de mousse sculpté par les mains peu scrupuleuses d'un randonneur,
parce que celle que j'ai fait est sortie toute noire, par manque de lumière...P1100090__Medium_

P1100113__Medium_
Autre belle photo prise par Séverine : le Lac Supérieur, sur la route du retour.

Le pire c'est que je n'ai même pas fais de magnifiques photos de ces bois, de cette montagnes, de ces vues panoramiques, des murs de roche couvets de mousses, et des quelques ecureuils que nous avons croisés, car depuis fin juin, l'objectif de mon appareil photo réflex numérique est en réparation chez Nikon Canada, et que je ne le récupère que vendredi prochain (bonne nouvelle). Donc, la plupart des photos en illustration de ce message et du précédent, ont été prises avec des appareils photos jettables, et quelques unes ont été prises par Séverine et Pierre, surtout dans l'album du Parc National du Mont Tremblant (merci à eux de me les avoir donné afin que je puisse partager ce plaisir avec vous).
Quelques unes sont de moi, car j'avais acheté un appareil photo jettable avant de partir en week-end, et que j'en acheté encore un dans le Parc, parce que le premier était terminé le premier jour, mais sur 54 photos, j'en ai gaché au moins une dizaine, qui sont toutes noires, parce que j'ai naivement voulu photographier des plantes, des mousses, des cailloux, des écorces qui me plaisiaient... comme j'adore les photos de détails, et que bien évidemment, il n'y avait pas assez de lumière !

Enfin, il me reste de superbes souvenirs, et de suberbes courbatures...
Que du bonheur.

Voili, voulou.

PS : patientez un peu pour les photos...

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