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Qui m'aime me suive...
6 novembre 2008

Nous ne vivons pas dans un Cube mais dans une Sphère.

Extrait d'un commentaire de l'article précédent "Obama, noir à l'extérieur...", qui a sucité moulte réactions. Le débat est là, et au passage, je partage avec vous cette digression pseudo-philosophico-spirituelle qui me tient à coeur.

<< Renverser l'ordre des choses (les changer, les révolutionner) commence par prendre conscience du regard que l'on porte dessus, c'est à dire de l'interprétation qu'on y donne, par mécanisme culturellement conditionné, parce que "c'est comme ça", parce que "tout le monde pense que", parce que le Bien et le Mal doivent être incarnés pour définir un environnement politique, économique, social ultra-rationnel, où enfermés dans un Cube, nous voyons les coins de notre Espace, et nous regardons par le cadre (la fenêtre) que nous voulons bien "choisir" dans la plus fatale des illusions d'avoir des repères spatio-temporels.

Non. Nous ne vivons pas dans un Cube. Non nous ne choissons pas, quand nous regardons par l'une des six fenêtres de ce Cube. Nous répondons juste aux réactions attendues d'un système de pensé ultra-rationnel qui nous rassure, parce qu'il offre des limites à un Monde qui en fait est profondément incertain, illimité, perpétuellement changeant. Nous nous limitons à ce cadre, nous regardons la Vie comme un tableau dans un musée, comme une image fixe, avec un point de vue, une subjectivité donnée, et nous perdons 90% de l'information.

     "Si la Terre était carrée,
     Les enfants auraient des coins pour se cacher,
     Mais comme elle est ronde,
     Nous devons faire face au Monde."

     (poème écrit par ne petite fille dont je ne me souviens plus du nom)

Oui, nous vivons dans une bulle de savon qui peut exploser à tout moment, dans une bulle qui nous transporte dans des sphères magiques, et dans des sphères obscures. Oui, vivre dans cette sphère, dont nous sommes chacun le centre, nous oblige à reconnaître notre subjectivité (chacun sa sphère de perception, la réalité vraie ne nous étant pas accessible). Oui, vivre dans cette sphère, donne le vertige, parce qu'il n'y a pas de frontière, du moins, ne sont-elle pas perceptibles... Oui, vivre das cette sphère, nous oblige à élargir notre vision des choses, parce que si nous regardons droit devant nous, nous sentons bien qu'il y a autre chose autour, dans les limites de notre champs visuel, et en dehors de ce champs, et même derrière nous... Oui, vivre dans cette sphère nous oblige à nous sentir tout petit, pas grand chose, humblement, vivre dans cette sphère nous donne notre place dans le monde... Oui, vivre dans cette sphère, et accepter d'élargir sa vision des choses, nous conduit à accepter l'infini, l'absence de limite, l'absence d'horizon, de perspective, de fenêtre, de cadre... Vivre dans cette sphère nous oblige à accepter l'incertitude, le vide (partout) et le plein (là où nous sommes, ici et maintenant). Vivre dans cette sphère nous oblige à accepter le mouvement perpétuel, et à nous mettre en mouvement. >>

Voili, voilou.

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