Le Couch Surfing à la Une.

Jeudi 31 mai 2007 au soir, je suis allée à une projection de films de fin d'études de l'école de cinéma de l'UQÀM (l'unversité de Québec à Montréal) et je me suis régalée. Etaient présentés six courts métrages : trois fictions et trois documentaires. Extras !
C'est une française que j'ai rencontré il y a quinze jours à Québec dans une réunion de Couch Surfing qui m'en a parlé. Le groupe de Couch Surfers de Montréal était invité (et présent) parce que l'un des documentaire portait sur le Couch Surfing, réalisé par un éleve cinéaste également couch surfer. Le point de vue choisi par le film reflétait vraiment l'esprit de ce système d'hébergement et d'échanges, mais en en donnant une vision vraiment idéaliste. Enfin.
Ce qui m'a le plus impressionné ce sont les qualités artistiques des courts métrages de fiction : décors, costumes, prise de vue,... une esthétique très soignée et très poétique. Par contre, question scénario, les histoires n'avaient pas de chutes, parfois même pas de climax... et dont cela ne fonctionnait pas trop d'un point de vue dramatique. Enfin, j'ai quand même beaucoup apprécié cette soirée dans un amphithéaêtre, entourée d'étudiants et de profs (et certainement de proches des étudiants)... en plus la présentation de la soirée avait été travaillée car deux étudiants faisaient des petits skeatchs entre chaque projection et c'était très amusant.
Pour ceux qui me lisent et vivent à Montréal, les films des finissants en Cinéma 2007 de l'UQÀM seront projetés à la CinéRobothèque de l'ONF les 7 et 8 juin prochain à 19h. Pour plus d'infos.

Sinon eh bien étaient présents à la projection une bonne partie du noyau dur du groupe de Couch Surfing de Montréal. Judikaëlle les connait tous. Moi je me suis sentie un peu perdue au milieu de tous ces nouveaux visages. Après la projection dans l'amphithéâtre aménagé en salle de projection et de spectacles avec des fauteuils de cinéma et des tablettes à chaque siège, les 600 spectateurs  étaient invitées à boire une bière dans le tout petit vestibule à l'entrée. Nous étions aglutinés les uns contre les autres, et ne pouvions pas sortir de là avec nos timbales de bière, pour prendre un peu l'air. J'ai donc bu mon verre de bière chaude dans mon gobelet en plastique le plus vite possible (et boire la bière chaude c'est difficile... croyez moi!) et je suis partie, laissant en plan Judikaëlle qui avait l'air de beaucoup s'amuser.
Je dis laissant Judikaëlle en plan car c'est moi qui l'hébergeait, à la dernière minute, car elle n'avait trouvé nulle part où aller... Quand elle est rentrée beaucoup plus tard je ne dormais même pas ! (sur la photo, Judikaëlle et moi)

Le Couch Surfing en question.

Le groupe de Couch Surfing de Montréal semble très actif. Ils se réunissent beaucoup, même entre Montréalais. Ils s'organisent toutes sortes d'activités : soirées jeux de société, journées de jardinages. sorties au musée, barbecue, rencontres dans des bars, cinéma, danse, et que sais-je encore... Cela donne au Couch Surfing une dimension "rencontres" encore plus importante. Et je ne parle pas que de rencontres culturelles, mais aussi de rencontres amoureuses.
En effet j'ai l'impression que cela sert un peu cela à certain, et cela doit très bien fonctionner car on ne s'inscrit pas sur le site pour cela à priori, mais on rencontre des gens en partcipants aux activités, et du coup l'obectif reste inavoué.
Mais bon, pour en revenir à l'objectif premier du Couch Surfing, et de ces meetings par ville, les rencontres de groupe, quand 30 personnes vont à une sortie, une soirée, une activité, ce ne sont pas de vraies rencontres. On navigue d'une personne à l'autre, on passe son temps à se présenter à une nouvelle tête, on se trouve une affinité soudaine avec une personne qui disparait ensuite, ou un personne pas intéressante vous tient la jambe pendant une demi-heure... J'ai beaucoup de mal à apprécier, et surtout, dans ces situations j'ai l'impression d'être un "Sim's" qui gère ses relations sociales et essaye de ne pas se montrer trop désagréable pour ne pas être mal jugé... je déteste ça !
Heureusement le Couch Surfing ne sert pas à ça à la base. Mais surtout à être hébergée gratuitement par quelqu'un qui est du pays quand on voyage à l'étranger. Et en échange à recevoir des voyageurs chez soi, quand on a un eu de place chez soi, et du même coup rencontrer des gens de cultures difféerentes. Quand on va chez quelqu'un, ou que l'on reçoit, non seulement on ne choisit pas tout à fait qui on va rencontrer et si on a des affinités avec elle (bien que l'on puisse consulter son profil sur le site, et que l'on puisse cibler sa recherche), et c'est vraiment très intéressant, parce que le rapport est plus personnel, plus exclusif, plus profond, et donc plus enrichissant, plus culturel.
J'ai beaucoup appris sur la mentalité et le mode de vie des québecois en allant chez Isabelle à Québec. Et plus j'ai été reçue comme un membre de la famille, et j'en garderai toujours un très bon souvenir. Et je pense que le jour venu, quand j'aurai un chez moi, je recevrai des voyageurs.
Le fait que, quand on rencontre quelqu'un, qu'on va chez lui ou qu'on le reçoit, ou qu'on le rencontre lors d'une soirée qu'organisent les groupes de chaque ville, on puisse ensuite porter un avis sur lui qui s'ajoute à son profil comme une référence pour les personnes qui consulteront son profil à l'avenir, cela instrumentalise un peu les relations humaines... cela les caricature, les rationnalise, les réduit à des jugements, des images, des etiquettes...
Mais en même temps je me suis rendue compte tout de même que les couch surfers , en tut cas ici à Montréal, ne restent pas derrière leur écran d'ordinateur : ils sortent et se retrouvent dans le REEL !

Voili, voulou.