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Qui m'aime me suive...
11 novembre 2008

Voyage, voyage...

Vendredi soir, alors que j'étais en train de travailler sur un projet d'écriture avec une amie, je reçois un coup de fil. Jusquelà, rien d'extraordinaire : mon numéro de portable circule partout depuis que je donne des cours particuliers. Mais là, on me demande si je suis Madame Cros (c'est le nom de famille de mon coloc, prof d'histoire)...
- Euh.... non, mais je connais un Monsieur Cros, pourquoi ? De quoi s'agit-il ?
- Nous avons l'honneur de vous annoncer que vous avez gagné un séjour de trois jours et deux nuits dans un de nos hotels Decameron !!!
ADZ_DEMA_exter_1Précision : Decameron est une chaîne d'hotels de luxe colombienne que j'ai eu l'occasion de fréquenté trois jours et deux nuits lors de mes vacances avec Clémence et Adriano à San Andres en novembre 2007 (en photo ci-conte). Et là je me souviens : samedi dernier, quand je suis allée faire les courses avec Nicolas, il y avait un stand pour un jeu-concours gratuit et j'avais remplie un bon de participation pour le tirage au sort, sauf que comme il fallait deux nom, j'avais mis aussi le sien. Bref, la dame vérifie mille fois mon identité, puis m'explique que je dois venir récupérer mon cadeau dans leur hotel décameron le plus proche, c'est à dire à Quimbaya(à 45min en voiture de Pereira... si on a une voiture). Elle m'explique commen y aller, me donner le code secret pour entrer dans l'hotel... tout un programme ! Et bien sure, avec Nicolas, nous décidons de sacrifier notre matinée de cuisine pour préparer la pendaison de crémaillère au profit d'une expédition passionnante dans la campagne du Quindio à la recherche de ce cadeau innatendu (je n'ai jamais gagné à ce genre de jeu-concours).

Nous avons rendez-vous là bas à 10h, alors comme la dame au téléphone a dit 45 minutes de trajet depuis Pereira, on décide de prendre le bus vers 9h. Moi j'ai une réunion surprise (dont on m'a avertie la veille à 18h30par téléphone) à l'Amaince Française à 7h30, je quitte la réunion à 8h40 pour rejoindre Nicolas au terminal de bus de Pereira. Le prochain départ est à 9h, mais le hic, c'est que le trajet dure 1h30 ! Pas 45 minutes. J'appelle d'abord la dame du concours. Elle dit "pas de problème, on vous attendra". Nous prenons les billets, je m'achète un petit-déjeuner (pas eu le temps de manger avant). Le bus part bien sure à 9h15. Et quand on arrive à Quimbaya, 2h plus tard... (et pas 1h30), il faut encore prendre une navette pour l'hotel qui est isolé auprès d'un Parc d'Attraction qui s'appelle Panaca, au milieu des montagnes, de la forêt et des caféières. Quinze bonnes minutes à attendre que la navette ait les six passagers nécessaires pour partir, en buvant un litre de jus à une terrasse de la Place Bolivar de Quimbaya, et encore vingt bonnes minutes de bus plus loin, nous sommes au contrôle sécurité de l'hotel où le vigil nous demande le code secret.

Une jeune fille nous emmène dans une petite maison au milieu du terrain de l'hotel, une réceptionniste prend nos noms et prénom, ne nous demande même pas nos papiers d'identité, nous demande combien nous avons de carte de crédit, combien nous gagnons (choses que la dame du téléphone nous avait déjà demandé et que j'avais trouvé super bizarre, pensant mêmeàun traquenard)... Puis encore cinq minutes d'attentes sur des fauteuils de la galerie avant de nous faire entrer dans la pièce où des employés de l'hotel reçoivent les gagnants, pour en fait leur poser des milliards de question sur leurs habitudes de vacance.

Alors avec moi, ils ont pas gagné, parce que entre ma préférence pour les hotels pourris quitte à cohabiter avec les cafards, le sac à dos le plus léger possible quitte à sacrifier les produits de beauté, les trajets en bus même s'ils sont interminables dans la Cordillère des Andes, et en bateau sur l'Amazonie même si les douches sont dégueulasses et les repas vomitifs, plus mon attrait pour les sports extrêmes et les espaces sans civilisation, plutôt que les massages au bord de la piscine a milieu des cocotiers bien alignés sur une plage de sable blanc, et les nuits dans un lit King Size couvert de draps de soie et de pétales de roses... le jeune homme qui nous fait l'entretien, n'arrive pas trop à cocher les cases de sont questionnaire...  Par contre, Nicolas lui, cadre bien, et à nous deux, si opposé, la feuille de l'enquêteur devient un bordel sans nom, entre les réponses qui correspondent, et celles qu'il anote dans la marge parce qu'elles ne cadrent pas.

Il y a d'ailleurs eu un espèce de malaise, parce que entre le fait qu'ils nous ont redemandé plusieurs fois les mêmes informations (noms, prénoms, âges, métiers, revenus, carte de crédits...), plus le fait que l'enquéteur nous a carrément demandé ce que nous avions gagné (?), plus le changement d'enquêteur (parce que celui qui nous a reçu ne se sentait pas capable et a du appeller son chef), plus le fait que nous ne savions pas de quoi il s'agissait, que nous croyons quil allait juste nous donner notre cadeau et que nous allios repartir rapidement, nous nous sommes sentis un peu comme dans un guet-appen commercial, où bien sure ils ne nos ontjamais expliqué pourquoi ils nous faisaient venir si loin pour récupérer un prix, et pourquoi nous y restions si longtemps... Mais au bout du compte nous avons compris, déjà quand a commencé l'entretien, qu'il s'agissait plus d'une opération promotionnelle que d'autre chose, et surtout, quand le jeune homme nous a emmené visiter l'hotel, et que j'ai eu la forte impression qu'il était vide (bien qu'il ait soutenu qu'il était plein et que les clients passaient la journée en excursions et dans le Parc d'Attraction Panaca mitoyen), et qu'il nous a expliqué que l'hotel était nouveau (un an), et qu'en y repenssant, ce n'était certainement pas par hasard que nous avions le choix entre celui là, et sept autres si éloignés que les billets d'avion pour y aller nous coûteraient la peau des fesses,...

f2gIl s'agissait tout simplement d'offrir deux nuits d'hotels à des gens, en leur faisant croire qu'ils ont le choix de la destination (Cartagena, Santa Martha, San Andres, Panama, El Salvador,... tous des hotels sur la Caraïbe et qui franchement, à voir les photo, et en avoir fréquenté un, font quand même hotel de luxe de base, un peu défraichis, et trop grand pour préserver le luxe de l'intimité et du raffinement), en les obligeant à venir chercher leur billet dans celui là qui est peu connu e dont les gens doivent avoir le préjugé de penser qu'il est nul parce qu'il n'est pas au bord de la plage (les touristes colombiens sont comme ça : tous sur la côte pendant les vacances!), le leur faire visiter celui-là pour leur démontrer son intérêt (et il est vraiment beau cet hotel, pas trop grand, avec que des matériaux, des structures architecturales et du mobilier traditionnels, et surtout, ses cabines de massages en guadua avec vue sur la vallée de forêt et de caféière... cela donne vraiment envie d'aimer le luxe - en photo ci-dessus), puis l'argument choc : à 45 minutes en voitures particulière, ou à 5700 pesos de bus de Pereira (2€) !!! La nuit est normalement à 400.000 pesos (135€) : ils en offrent deux, et vous vous claquer vos thunes en massages, en restaurent, en ballades à cheval et à pied dans les environs, ou dans la Parc d'Attraction tout proche... Malin, non ?

Au bout du compte, l'enquête et la visite ont duré 50 min. Le retour en bus a été beaucoup plus rapide : on a attendu à peine cinq minutes que la navette parte pour le retour, età peine deux minutes entre la navette qui nous a ramené à Quimbaya et le bus pour Pereira. On est descendus sur l'avenida Sur au lieu d'aller jusqu'au terminal de bus. Et à 14h et des brouettes on était de retour à la maison et en cuisine à préparer les tartes pour la pendaison de crémaillère le soir.

J'ai pas arrêté d'embêter Nicolas en lui disant que je voulais pas partir en week-end avec lui, et que de toute façon c'est moi qui voulait participer à ce jeu-concours, mais peut-être que si son nom n'avait pas été sur le bon de participation, et sa chance légendaire (dont il seante) n'avait pas été associée à cet acte désespéré et désintéressé de ma part, nous n'aurions jamais gagné... alors...

balsajeDe toute façon, le bon pour réserver les deux nuits dans l'un des six hotels au choix ne porte pas de nom de bénéficiaire, alors on peut aussi bien l'offrir, ou chacun faire profiter de notre place à quelqu'un d'autre... ce que je pense faire : les hotels de luxe, c'est pas trop ma tasse de thé, même pour un week-end de détente,... Si dans la liste il y avait eu le Decameron de l'Amazonie, je ne dis pas... D'ailleurs, on lui a demandé au jeune homme, s'il y avait le Decameron de Leticia dans la liste (celui qui est près du PNN Amacayacu, des lodges de luxe en pleine Amazonie colombienne)... Il a  dit que non, sous prétexte qu'il n'y avait pas assez de places dans celui-là... mais on a bien compris que c'était parce qu'il était trop cher et qu'ils allaient quand même pas offrir des nuits à 600.000 pesos... Mais Quimbaya, c'est quand même pas l'Pérou, et encore moins l'aventure, malgré ce loisir traditionnel présenté comme "extrème" par notre guide au coeur du luxe Decameron afin de me vanter les mérites de sa région natale pour tenter de me tenter : le "balsaje", qui est en fait une promenade tranquille en descendant le fleuve sur une embarcation en guadua... rien de très excitant !!!   

Voili, voilou.

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Commentaires
T
Hahaha !!! Le balsaje c´est pas tranquile du tout !!! des fois il y a des "RAPIDOS", c´est vriament amusant. Ou du moins, quand je l´ai fait, c´était fort exitant ! <br /> <br /> Et puis, encore une fois, Félicitations !!!
P
J'y crois pas, y'a VRAIMENT des gens qui gagnent à ces trucs la ?!?!?<br /> Merci de me redonner espoir !!
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