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Qui m'aime me suive...
15 janvier 2010

Quito depuis ma chambre d'hôtel.

DSC_6733

Au début je pensais être là pour trois jours alors je ne faisais pas trop attention. J'étais de passage, en transit, je ne me soucais pas trop de comment j'allais m'occuper et j'imaginais avoir les moyens de faire un peu de tourisme rapidement dans les environs pour ne pas mourir bête. Les pays andins en soi ne m'ont jamais trop interessée pour ce qu'il sont devenus (grande ville de béton assez laides où tout l'intérêt se concentre généralement dans un centre historique d'architecture coloniale espagnole avec une église par paté de maison et vingt boutiques d'artisanat par rue étalant les mêmes bonnets péruviens, les mêmes ponchos colorés, les mêmes bijoux de rocaille, les mêmes...), mais plus pour ce qu'ils ont été : culture Quechua, empire Inca, civilisation Tihuanaco et autres, résistence indigène à la conquista, feuille de coca, lamas et autre cousins, chamanisme, cultes et spiritualité ancestrale, le Soleil, la Lune, la Pachamama, Inti, ruines perdues au milieu de la jungle et à des altitudes incroyables construites avec des pierres immenses, impossibles à déplacer, et venant parfois de loin, comme le raconte la légende de Machu Pichu dont il semble que certaines pierres viennent de l'île de Pâques... L'idée d'un passage bref à Quito, s'envisageait sans réelle envie d'y revenir ensuite pour mieux connaître, bien que ce soit un pays frontalier de la Colombie et l'un des rares que je ne connaisse pas en Amérique du Sud. Je pense en fait que j'aurai pu y venir trois jours pour faire des démarches consulaires, et ne jamais y revenir, sans regrets aucuns. J'ai plus d'attirance pour le Vénézuela que je ne connais pas non plus. Mais voilà, je vais devoir y rester au moins une semaine, sinon plus (qui sait ce que me dira le consulat lundi matin, que le visa m'est accordé mais que cela prend trois jours de plus pour le publier dans mon passeport...), et à partir du moment où j'ai su que mon séjour se rallongeait, ma dynamique a littéralement changé : je suis passé de « pas envie de connaître parce que pas le temps et pas venue pour ça et pas intéressée » à « toujours pas très interessée mais tout de même je ne peux pas fermer les yeux une semaine sur ce que j'ai sous les yeux ». Tout à commencé ici dans ma chambre à l'hotel Marsella, rue Rios, entre le centre historique et le quartier de la Mariscal. Estuardo, le propriétaire et gérant de ce petit hotel familial sympathique qui m'a reçu tard le lundi de mon arrivée me logeant rapidement dans une chambre au dessus de mes moyens en attendant le lendemain, m'a finalement attribué la chambre numéro 34. DSC_6631Une chambre toute seule, en haut de l'immeuble, au bout d'un escalier, au dessus d'une terrasse, avec des fenêtres immenses donnant sur le sud, l'ouest et le nord, et avec une vue panoramique et presque aérienne, sur la ville, son centre, la cordillère des Andes, et surtout, le volcan Pichincha. Je suis tout de suite tombée sous le charme de la vue et des lieux, et en y réfléchissant bien, je crois que en y réfléchissant bien et après l'avoir parcourue un peu, s'il y a bien une chose qui rend Quito agréable, c'est e fait qu'elle s'étale de tout son long comme un fleuve au pied du volcan remplissant la vallée, les maisons grimpants sur les flancs des montagnes, sans que ne soit non plus un plateau, une plaine ou une cuvette où on se sent enfermé. Au contraire, le relief donne du volume à la ville et aide à dominer son étendue, l'espace, qui pourtant est vraissemblablement immense, digne d'une capitale d'amérique latine. L'autre aspect qui rend la ville facile à dominer spatialement, c'est le fait qu'elle ait un centre clairement identifiable et identifié comme tel sur les cartes. À Bogota, où je ne suis allée certes que trois ou quatre fois, je cherche toujours le centre de cette tentacule désarticulée de quartiers éclatés et atomisés qui ferait perdre la tête à plus d'un. J'ai longtemps cru que 'téait le quartier historique de la candelaria, mais il semble que ce ne soit le centre que pour les touristes et les étrangers qui y trouvent hotel et restaurant. A part ça, prenez une carte de Bogota (j'en ai une sous les yeux), son organisation n'est pas vraiment centralisée : le fameux quartier de la Candelaria et sa fameuse place Bolivar (toute les villes en Colombie ont une place Bolivar) et ses rues piétonnes, qui pourrait servir de centre historique n'est pas au centre, mais bel et bien au sud, les maisons et les quartiers semblent s'être collées le plus possible à la cordillère orientale, la ville ayant comme limite à l'ouest le fleuve Bogota, et les artères principales, toutes plus ou moins parallèles à la cordillère, forment comme un oeil sans pupille, où on trouve effectivement pas mal de ministères, universités et édifices importants, mais éparpillés le long de grandes avenues en deux fois trois ou quatre voies, sans convivialité, sans qu'il puisse naître une envie de vivre la ville. Conclusion, à Bogota, chaque quartier a son centre, sans doute comme à Quito (je n'ai pas exploré tous les quartiers), sauf qu'ici, il y a un centre du centre, et bien qu'il soit aussi agglutiné à la montagne, il est au centre des infrastructures et de l'organisation urbaine : au centre des administrations, au centre des transports, au centre des commerces, au centre des monuments historiques, au centre des point d'intérêts touristiques... bref, au centre quoi ! Je suppose que l'organisation de la ville y fait pour beaucoup, et sans doute Bogota est-elle plus grande Quito. Cela reste à vérifier. Bref, quand paradoxalement je ne me suis jamais sentie à l'aise dans la capitale du pays où j'ai choisi de vivre à cause de son immensité et la difficulté qu'on y rencontre à s'y déplacer... cette difficulté à dominer l'espace me produrant un véritable vertige, Quito, capitale d'un petit pays d'amérique latine qui ne m'interesse pas plus que ça, me semble comme un village où j'ai rapidement trouvé mes repères, ne serait que pour m'orienter dans le réseau de bus du Trolley, les arrêts de bus où l'on achète les tickets et où on embarque n'indiquant pas la direction du bus dans lequel on va monter.

Voili, voilou.

Photos (ajoutées le 17/01/10) : en haut la vue depuis la chambre, en bas la chambre.

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M
Toujours autant de plaisir à te lire...
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