L'utopie en action ? Action !

Dimanche 30 janvier 2011 (suite...)

Evidemment, ce n'est pas en vivant dans une ville de 500.000 habitants et dans un appartement que j'accomplie le mieux cet idéal, mais pour l'instant c'est nécessaire, pour que je me stabilise financièrement, que j'assanisse ma sitaution comme je disais plus tôt, et que petit à petit ja gagne les armes de ma liberté absolue : vivre à la campagne, dans une ferme que je me construirai où que je retaperai, et que j'aménagerai pour y vivre en autonomie, avec jardin, verger, potager, poulailler, et produits faits-maison par milliers.

Et pourquoi pas une école, mon école idéale, celle qui ne cherche pas à conditionner l'individu mais qui l'accompagne juste dans sa croissance, celle qui ne cherche pas à brimer et réprimander l'individu, mais qui veut juste lui donner les outils pour être libre dans un monde que je trouve vraiment violent et qui limite tellement les infinies ressources de l'être humain.

Bref, c'est aussi dans cet état d'esprit que je donne mes cours particulier, et ma popularité n'en finit plus de grandir, parce que j'ai beau augmenter mes disponibilités horraires, je continue à avoir des listes d'attente, et j'ai beau refiler à un ami fraichement arrivé ici et qui a aussi besoin de travailler, les élèves que je ne veux pas prendre, je continue à avoir des appels pour des demandes de cours. Avant je donnais 15-16h de cours particuliers par semaine et j'avais 14h de cours à l'Alliance française.

Et puis je me suis lassée de m'investir autant à l'Alliance française (je faisais bénévolement la programmation du Ciné-Club, j'organisais encore bénévolement des concerts, le karoké, j'ai initié le projet de café littéraire... j'ai passé des heures incalculables à animer cet espace, pour le rendre vivant... tout ça pour rien, à peine un peu de reconnaissance (celles des étudiants et des utilisateurs de l'Alliance, oui... pour peu qu'il sache qu'ils me le doivent...) et le sacrifice de ma vie sociale et personnelle. Alors j'ai mis fin à tout ça en novembre dernier : on verra bien comment ceux qui sont payés pour ça se débrouillent sans moi. En même temps tous les projets sont lancés, il suffit de les poursuivre, mais même ça, je ne sais pas... on verra. Je ne veux pas leur porter la pouasse, mais j'ai des doutes.

Enfin, les cours à l'Alliance, c'est répétitif, on doit suivre la méthode rigoureusement, et à la longue c'est ennuyant, même si j'allimente le cours de digressions et d'activités complémentaires et plus approfondies... je m'en lasse. Alors cette année j'ai repris avec seulement 5h par semaine (un cours au lieu de trois) et du coup, je donne du coup 24-25h de cours particuliers, soit 24 élèves, au lieu de 15. Evidemment, je suis bien mieux payée en cours particuliers qu'à l'Alliance française, et en plus, j'augmente mes tarifs à partir de février, chose que je n'avais jamais faite depuis trois ans, alors qu'ici, tout augmente à une vitesse prodigieuse, avec des taux d'inflation faramineux tous les ans.

Et puis j'ai repostulé au lycée français... On verra bien si la Directrice qui n'était pas très contente à l'époque que je rompe mon contrat au bout d'un an, veut bien de moi, mais je pense que j'ai beaucoup murit, et changé, et que ce sera une expérience très différente. D'abord les profs qui y exercent sont très différents, et beaucoup sont mes amis, et je partage en grande partie leurs points de vue pédagogiques, ce qui n'était pas vraiment le cas à l'époque, et ensuite, je pense expérimenté grandeur nature un certains nombres d'apprentissages que j'ai fait de ce point de vue, par mes expériences en cours particuliers, à l'alliance, mais aussi par mes réflexions et mes lectures. J'ai envie de révolutionner ma façon d'enseigner le français, la langue et la littérature, et ma façon de gérer les groupes de classes, ce qui n'a jamais été mon point fort, et surtout je vais tenter de changer mon rapport à lécole, et donc celui de mes élèves, en essayant de les rendre acteur de leur apprentissage, et en désacralisant les notes, avec une évaluation par compétences. Mais bon, tout ça, ce ne sont que des plans sur la comète pour l'instant, car je ne suis pas encore embauchée... Et de toute manière, si le lycée français de Pereira ne veut pas être mon cobaye, je le mettrai en application dans mon école, plus tard...

Voili, voilou.

Comments

[Môm]

Excellent! peut être auras tu dans ton école une place pour une vieille femme qui parlera espagnol avec le coeur? Qui vivra verra!