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Qui m'aime me suive...
20 novembre 2008

Apprentissages.

Avant hier j'ai appris qu'il faut toujours suivre son intuition (je le savais déjà, mais parfois ce n'est pas facile de se fier à des idées qui semblent tout à fait improbables ou illogiques). La veille j'avais pris rendez-vous avec une copine pour aller à la piscine, tout en sentant que quelque chose m'empêcherai d'honorer mon engagement... Le matin au réveil, au moment d'enfiler mon maillot de bain, quelques secondes après que mon réveil ait douloureusement sonné à mes oreilles, et alors que je n'avais fermé l'oeil que deux heures de la nuit (l'esprit agité par des doutes existentiels qui m'assaillent en ce moment), il s'est mis à tomber un aguacero du tonnerre de Dieu qui a fini de me démotiver d'aller à la piscine... j'ai appellé ma copine pour l'avertir (je ne l'ai pas joué à la colombienne jusqu'au bout : dans ce cas là, je lui aurai juste posé un lapin à 7h30 du matin...).

Et puis plus tard, toujours refusant de suivre cette "putain de maudite" intuition qui a toujours raison, je suis arrivée avec un petit peu de retard chez une de mes élèves à qui je donne un cours particulier (elles sont deux à le prendre en même temps en fait), malgré le fort pressentiment sorti-de-je-ne-sais-où qu'elles auraient oublié que nous avions rendez-vous... Et vous savez quoi ? Elles avaient oublié, et elles étaient en train de travailler sur un exposé avec une autre copine, exposé pour le lendemain bien sure. Elles étaient tellement gênée... Je les ai quand même grondées, je leur ai mis les points sur les I, et puis je suis repartie bredouille (45.000 pesos de perdus), parce que de toute façon je bouillais tellement intérieurement (en colère contre moi-même de ne pas avoir suivi mon intuition, en les appelant pour leur rappeller notre rendez-vous) que je n'aurai pas pu faire cours dans des conditions normales...

Dans la même série (apprentissages), mais dans l'autre sens, hier j'ai appris une phrase grossière à mes élèves de l'AF pour leur permettre d'apprende à prononcer le son "U" (qui n'existe pas en espagnol) : "Tu pues du cul, turlututu !" Ce qui permet de travailler le verbe "puer", du premier groupe, comme "aimer, s'appeller, parler, habiter...", qu'ils savent déjà conjuguer au pésent de l'indicatif... Ce à quoi mon Papa objecte que j'aurai pu leur apprendre une phrase agréable, du genre "J'ai bu du jus de jujube". Mais il me semble qu'on retient mieux les choses grossières (comme "on est un con"), qu'en plus cela mets une bonne ambiance dans la classe (certains font les choqués, d'autres rougissent, certains en profitent pour en rajouter, d'autres m'apprennent des phrases dans le même genre mais en espagnol...), et puis dès qu'il y en a un qui se trompe, si je dis "tu pues du cul, turlututu !", il comprend tout de suite qu'il a mal prononcé le "U", tout le monde rigole, il y en a même qui répètent avec moi, et bientôt c'est eux qui corrigeront ainsi leurs camarades... (moins de travail pour moi...) Précision : mes élèves ont entre 18 et 42ans.

Hier j'ai appris aussi que travailler à son compte c'est pas si facile. Je ne gagne pas assez d'argent pour subvenir à mes besoins. J'ai dû emprunter 20.000 pesos dans la caisse commune de la colocation pour pouvoir prendre le bus et aller au travail (parce que je n'avais plus rien), argent que j'ai remboursé illico en rentrant à 21h de l'Alliance Française, grâce à mes revenus de mon cours de 16h (40.000 pesos gagnés en 1h30). Ouf !

Mais décembre-janvier cela ne va pas être simple, car non seulement l'Alliance Française ferme du 13 décembre 2008 au 19 janvier 2009, mais en plus mes élèves (de l'AF) ont décidé à l'unanimité de s'arrêter à la fin du module 2 le 2 décembre, pour commencer le module 3 en janvier, plutôt que de continuer avec le module 3 jusqu'au 13 décembre pour le reprendre et le finir à partir de la rentrée de janvier.

Et par dessus tout, je risque de perdre la plupart de mes élèves en cours particulier étant donné qu'ils vont certainement partir en vacances, et que les vacances de Noël, c'est pas le genre de vacances où on reste à Pereira Beach pour suivre un programme intensif de remise à niveau en français, étant donné que les trois semaines qu'ont les élèves du lycée français de Pereira pour les fêtes de fin d'année, coïncident avec les grandes vacances scolaires de tout le reste de la Colombie qui fonctionne sur le calendrier scolaire de l'hémisphère sud, en vacances de mi-novembre à mi-janvier, et qu'ils vont tous partir sur la côte avec leur famille pour passer Noël au soleil et avec les cousins.

Carpe diem.

Voili, voilou.

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